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éphémère
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9 septembre 2005

petite nouvelle

Je me nomme Kassandre D’Opale, jeune femme de 20 ans issue d’une famille bourgeoise de Systeria. Je fus élevée telle une fille de bonne famille. J’ai appris à sourire, à baisser la tête, à me courber, bref à ne pas penser, juste obéir. Je devais être jolie, bien habillée, et ne jamais ouvrir la bouche avant qu’on me le demande. A l’age de 16 ans je suis devenue la jeune fille idéale. Alors mon père pris la décision de me marier. Un matin il me pria de me vêtire de ma plus belle robe, de m’orner mes cheveux de fleurs parfumées et de me hâter à le rejoindre dans le grand salon. Lorsque je suis entrée dans la pièce, je découvris mon père, et un homme richement habillé. Tête baissée je restais à distance, pour ne pas déranger leur discussion. Il parlait d’argent, de terre, de dot, de fécondité. Ils m’inhibaient, telle un spectre, leur conversation ne me concernait pas et pourtant ils y jouaient mon avenir. Au bout d’un moment mon père m’ordonna d’avancer. Je pus alors plus facilement regarder cet homme. Il devait avoir le double de mon âge, des légers cheveux grisonnants, un regard hautain, et une certaine froideur dans l’allure. Lui aussi m’observer de la tête au pied, jamais aucun homme ne m’avait regardé ainsi, un regard lubrique. Puis il fit un hochement de la tête en regardant mon père, en signe d’un accord que je ne comprenais pas. «Kassandre, je te présente ton futur époux : Messire Landoloc. » Je tombais dans un précipice, un abîme. Moi qui avais encore des poupées sur mon lit, j’allais devenir l’épouse de cet homme. Des larmes submergeaient mes yeux., Mon corps tremblaient, mon esprit s’embrouillait. Mais la peur était si forte que mes larmes ne pouvaient pas couler devant mon père, et mon futur conjoint qui avaient les yeux fixés sur moi. « Ne reste pas l’immobile, un peu de jugeote ma fille. » Ordonna mon père. Avec difficulté je levais les yeux, et balbutiais : « Si c’est votre souhait, je l’exécuterais père. » Alors mon père repris la discussion avec Messire Landoloc. Une fois remontée dans ma chambre je fondis en larme, en priant pour que sa ne soit qu’un cauchemar. Et pourtant quelques jours après je me retrouvais marié à un homme, maîtresse de maison, et ce devoir conjugal qui m’était encore inconnu. Je devais passer de petite fille à femme, avec un homme que je n’aimais pas. Dans cette chambre sinistre, cachais sous ses draps, j’étais terrifiée. Et pourtant après quelques heures mon époux n’arrivait pas, prise par la fatigue de mon mariage je m’endormais. Un bruit assourdissant me réveilla en sursaut. Je vis cet homme ivre rentré dans cette chambre, un regard rempli de désir animal encadré par un visage haineux. Il approcha du lit, jeta les draps par derrière, et me fis devenir une femme de force… Au levé du soleil, j’avais perdu ma pureté, et un ours qui était mon mari dormait à mes cotés. Chaque geste que je faisais me provoquait en moi une douleur insupportable. Mon corps était rempli de bleu, et ma couche tachée de sang. Je réussis par miracle de m’extirper de mon lit, et de me rendre présentable en cachant les marques de coups. Personne ne s’était rendu compte de mon état ou ils l’ignoraient. Par chance je ne revis pas mon époux de la semaine, il avait l’obligation de partir pour ses affaires, mais en réalité il découchait tout simplement et voyait d’autres femmes. Il revenait une fois par semaine pour faire son devoir conjugal avec violence. Je ne sais pas pour quoi mais je ne rebellais pas, on m’avait appris à me taire et subir. Et pourtant une nuit ma vie fut bouleversée. Je decouvris mon époux entrain d’abuser de la fille de la servante. Une onde de violence et de folie me parcourue le corps, je deviens une autre personne , aucune faiblesse , aucune peur , je pris un couteau , et transperça sont corps. Il s’écroula par terre, à demi mort. Je le regardais mourir avec une jouissance malsaine. Jamais mon esprit fut si clair affaires La femme faible et docile était morte. Je ne voulais plus obéir à un homme , ni à personne d’autre. Je mis le feu à ma demeure, et parti avec très peu d’affaire. Je voulais changer de vie, oublier cette histoire. Je voulais être une femme libre. Agée de 19 ans , je me retrouvais vagabonde avec très peu d’argent , et aucune expérience de la vrai vie. Et pourtant je n’avais pas peur. Je venais d’affronter le pire de mes ennemis , et je l’ai vaincu. Je pris une chambre dans une auberge, et passa la plus douce nuit de ma vie. J’étais devenue Kassandre Elewen.

ange

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Commentaires
S
Chhôôôôôneuh ! <br /> Kassandre : Ni Dieu, Ni Maître !
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